TITRE : Les Fauves
Tome 3- Rédemption
AUTEUR : Manon TOULEMONT
EDITIONS : VFB
Résumé
Le Dôme a été fracturé. C'est une situation inédite que vivent les citoyens d'Oxalis : pour la première fois de leur histoire, l'opportunité leur est offerte de franchir volontairement la barrière qui les sépare de l'Extérieur. Si la rencontre de ces deux mondes plonge dans l'effroi la majeure partie de la population, certains marginaux souhaitent au contraire en profiter pour s'extraire de l'emprise du système et se confronter aux dangers de la liberté. Catherine Darseau, brisée par l'exil de son fils Nathaniel, décide de se joindre à ces pionniers avec l'espoir de retrouver son enfant. Elle ignore les menaces et les désillusions qu'il lui faudra surmonter alors qu'une meute de Fauves, dirigée par une reine sanguinaire, vient de se former dans la région.
Complots, trahisons, jeux de pouvoir et ambitions insensées feront autant de victimes que les bêtes sauvages sous le soleil impitoyable de l'Extérieur. Pour ceux qui survivront, la route sera encore longue avant d'accomplir leur quête de rédemption.
Mon avis
Je remercie les éditions VFB de m’avoir permis de découvrir cette série dystopique. Une lecture qui fut très appréciable.
La fin du second tome avait été très surprenante, voire choquante, laissant toutes suppositions se mettre en place. Ce troisième opus débute après l’accident d’hélicoptère qui a ouvert une brèche dans le dôme d’Oxalis et permit à des détenus de Sincérité de s’échapper. Le lecteur découvre et apprend à connaître Catherine Darseau, la mère de Nathaniel, qui n’a pas hésité à mentir et à livrer son fils ainé au lieu de son cadet réellement responsable du crime dont il a été accusé. Depuis cette histoire, la femme d’affaires est régulièrement insultée. Son mari l’a quitté, persuadé que les mauvaises gênes étaient en son épouse et s’est remis en couple avec une jeune femme à l’ADN clair lucide. Quand Alexandre, le cadet, décide de prendre enfin sa vie en main, Catherine, attirée par l’extérieur, se laisse entrainée par un groupe qui se nomme Les Férals. A sa tête, Richard réussit à les faire sortir du Dôme avec pour utopie de trouver un lieu où vivre en parfaite harmonie. Seulement, le voyage ne sera pas de tout repos… En seconde partie du texte, nous retrouvons Nathaniel qui, à son insu, va découvrir une communauté menée par l’une de ses anciennes connaissances, Anaïs, qui se nomme Reine…
Ce troisième tome est plein d’actions et de rebondissements. A nouveau, l’auteure nous dévoile la face sombre et mauvaise de l’Homme, sa perfidie, sa violence, mais aussi ses questionnements. Les traces d’amour sont rares chez certains Fauves, un peu plus présentes chez les Férals, et totalement inexistantes chez d’autres. Néanmoins, il y a certaines scènes qui sont une petite lueur d’espoir tant au genre humain que pour la Nature sauvage qui a repris ses droits sur les espèces. Je pense notamment aux chiens sur la fin… mais chut je n’en dirais pas plus.
Dans ce dernier tome, on retrouve des personnages du début qui sont rassemblés dans une même communauté. Catherine recherche son fils en désirant se faire pardonner tandis que lui n’aspire qu’à la vengeance envers sa génitrice. Entre manipulations, actes de violence et meurtres tous n’aspirent qu’à vivre selon leurs propres désirs. Pour les Férals : une communauté sans catégorie en toute simplicité. Pour Anaïs : entrer, détruire et diriger Oxalis. Pour les Fauves : dominer ! Lorsque les hommes sont considérés comme des bêtes sauvages, ils en deviennent !
J’ai apprécié cette lecture. Cette série est à lire ! La fin de ce troisième tome peut conclure cette série tout en ouvrant une possibilité de quatrième. J’ignore s’il y en aura un… En tous les cas, Les Fauves fut une belle découverte, une dystopie très sombre, et j’ai grandement aimé suivre l’évolution de Nathaniel.
Extrait
Ce sont quelque quarante-cinq degrés qui enveloppent les Férals de leur étreinte suffocante dès la fin de matinée. Le paysage n’a guère évolué depuis la veille : pierres, ordures et poussière s’étendent aussi loin que porte le regard. Des tas de ruines dispensés le long de la route brisent parfois la monotonie du désert sans pour autant offrir d’abri digne de ce nom. Catherine n’a même plus la force d’essuyer les gouttes de sueur qui tracent des sillons sur son visage crasseux et lui brûlent les yeux. Elle est de fait si aveuglée par le soleil qu’elle pourrait tout aussi bien marcher en gardant les paupières closes. Les bretelles de son sac lui cisaillent les épaules, chaque mouvement est une torture. Ce n’est cependant pas elle qui ferme la marche contrairement aux jours précédents : Baptiste et Amandine traînent à l’arrière. La voix du jeune homme s’élève dans son dos.
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