TITRE : Les Fauves
Tome 2 – Révolution
AUTEUR : Manon TOULEMONT
EDITIONS : VFB
Résumé
Nathaniel a subi le châtiment suprême d'Oxalis : l'exil. Il erre désormais dans le monde hostile de l'Extérieur parmi les Fauves. Brisé par le souvenir de son crime, il a remis sa vie entre les mains d'une jeune femme portant elle aussi le tatouage du Léopard. Tous deux ignorent que leur chemin va bientôt croiser celui d'une meute redoutable.
Au même moment, sous le Dôme de la capitale, Matéo découvre à ses dépens le sort réservé aux anciens détenus dans une société où les erreurs ne pardonnent pas. Abandonné par ses amis, subissant le harcèlement constant des autorités, le jeune homme sombre peu à peu dans un désespoir dont les conséquences vont tout bouleverser.
Mon avis
Je remercie mon partenaire les éditions VFB de m’avoir proposé de lire le second tome de cette série dont le premier fut une lecture marquante, presque un coup de cœur.
Je fus très surprise dès le début de ma lecture. J’avais laissé Nathaniel dans une sale posture avec un autre léopard comme lui, Esther qui l’avait sauvé et soigné. Le prologue reprend un peu l’existence du côté de la jeune femme, puis on débute une première partie avec Matéo qui a partagé la cellule de Nathaniel à Sincérité. Ce dernier tente de se réintégrer dans cette société où les codes doivent être respectés et son séjour à Sincérité l’a transformé à jamais. Il est suivi constamment par un contrôleur et ses gestes, ses paroles sont décryptées incessamment. Il y a vraiment de quoi devenir fou pour de bon ! Matéo a beaucoup de difficulté à reprendre pied dans cette société dans laquelle il ne se reconnaît plus. Puis, dans la seconde partie, on retrouve Nathaniel qui est traumatisé par ce qui s’est passé, il ne parle plus, n’a des réactions que pour se défendre et chasser, et refuse tout contact humain. D’ailleurs Esther semble déçue à ce propos. Les deux panthères vont rencontrées une meute d’amazones composées de trois femmes : une tigresse et deux jaguars, et se rallieront à elles.
Si le premier tome met en place un univers dystopique avec une coupole, des classes sociales et surtout un système carcéral sévère avec une exclusion permanente des meurtriers ou des êtres ayant commis l’irréparables à leurs yeux en leur tatouant sur le visage des formes les faisant ressemblés aux grands félins disparus, ce second tome se concentre sur le retour dans la société sous la coupole et d’un certain côté sur celui à l’extérieur au sein d’une meute. Du coup, si l’action reste présente, elle est tout de même moins intense. Puis, je m’étais habituée à Nathaniel et me retrouver dans les pensées de Matéo, puis d’Esther m’a déstabilisé au début, d’autant plus que Nathaniel ne ressemble plus qu’à l’ombre de lui-même.
Ce fut cependant la fin qui m’a le plus surprise. J’avoue que je suis restée stupéfaite des événements et je m’interroge vraiment sur la suite de cette série ainsi que l’intérêt d’avoir inclus Matéo et Esther en guise de personnages principaux dans ce tome 2. Evidemment, je suppose que l’auteur a une idée derrière la tête, à moins que ce tome ne soit qu’un intermède expliquant les futurs phénomènes du tome 3 !
Si la plume reste toujours très agréable et l’univers intéressant, j’ai été perturbée par le changement de point de vue dans ce second tome que je qualifierais d’intermédiaire entre le premier et, j’espère, le troisième. On découvre des faits et des pensées qui nous font dire que les gens ne sont pas tous des moutons et que ce système en gêne plus d’un. Je dois avouer que j’attends vraiment le troisième tome pour me faire un avis réel sur cette série dystopique qui a vraiment un grand potentiel.
Extrait
La carcasse demeure invisible mais la pestilence qu’elle dégage en dit long sur son état de décomposition : ils ne pourront pas manger ça. Esther décide toutefois d’aller voir de plus près afin de se faire une idée de la faune de la région. Elle ordonne à son équiper de faire le guet puis s’engage parmi les troncs et les buissons épineux, prenant garde où elle pose ses pieds nus. Une silhouette commence à apparaître derrière le tourbillon de plumes, de becs et de serres d’oiseaux qui se chamaillent à grand renfort de croassements. La jeune femme pousse alors une exclamation étouffée par le tissu couvrant son nez et sa bouche ; c’est le cadavre d’un homme qui pend à une branche d’arbre. Le peuple aviaire et d’autres animaux de passage ont bien entamé le corps, dont les deux jambes sont sectionnées au niveau du genou - peut-être par des chiens incapables de sauter plus haut. Il tourne le dos à Esther, qui ne peut donc pas identifier son tatouage. Cette information lui serait utile : s’il s’agit d’un Lion, cela signifierait que d’autres traînent sans doute dans les parages car ces criminels s’organisent souvent en groupes.
LU EN PARTENARIAT AVEC
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