TITRE : La Lumière d’Ayvana
Tome 1 – Les ailes oubliées
AUTEUR : Ophélie DUCHEMIN
EDITIONS : Sharon Kena
Résumé
‘’Il cligna des yeux. Durant un instant, il avait cru voir des ailes transparentes sortir de son dos.’’
Comment survivre dans un monde qu’elle pensait connaître mais dont elle ne sait rien ? Perdue, Yukirin découvre que derrière son existence se cachent des secrets jusque-là bien gardés. Lorsque les asuras, ces créatures venant d’un autre monde, l’attaquent, elle doit fuir. Rejoindre Saï-Mina, le dernier bastion rebelle qui pourra assurer sa sécurité.
Aux confins d’Ethel, une guerre se prépare. Les ewens ont perdu leurs ailes, leur liberté, et ils n’aspirent qu’à les retrouver. Et il se pourrait bien que seul le pouvoir qui sommeille en Yukirin et le retour de l’héritière disparue puissent les sauver. Mais le temps lui est compté. Même le guerrier aux troublants yeux verts qui a juré de la protéger ne pourra peut-être pas la sauver.
Traquée, la jeune fille devra puiser le courage nécessaire pour affronter son ennemi et ouvrir son cœur. Car la haine et l’amour sont des armes et une fois le destin en marche, il n’est plus possible de lui échapper…même pour la dernière héritière des Ayhna.
Mon avis
La Lumière d’Ayvana est avant tout une couverture magnifique qui prend tout son sens après avoir terminé la lecture de ce tome 1. Voilà bien longtemps que je n’avais plus pris autant de plaisir dans la lecture d’un roman Fantasy à la plume francophone. Ophélie Duchemin m’a réconcilié avec ce genre littéraire et je n’avais pas été aussi enthousiaste depuis très longtemps (20 ans au moins, c'est-à-dire depuis mes lectures de la Moïra de Henri Loevenbruck).
Un prologue nous informe d’un immense bouleversement avec la disparition du couple royal, Karine et Elban, et de leurs enfants. C’est d’ailleurs leur fille, Yukirin, que nous retrouvons seize ans plus tard, et dès le début de la lecture, on se rend compte que l’action ne se fait pas attendre. La jeune princesse qui ignore totalement tout de son identité a été élevée par Sarah, une amie de sa mère, dans un village d’humains. Lors d’une attaque de créatures effrayantes, des asuras, Yukirin devra fuir avec sa meilleure amie, Tia, et sera secouru par Mandel et son fils, Erwan, des ewens. Avec Sarah qui les rejoindra très rapidement, le petit groupe tentera de regagner le camp des résistants ewens où le frère de Yukirin, Devan, l’attend.
Il sera difficile de tout expliquer car l’auteur a crée un monde de toutes pièces avec des bases de la fantasy tels que les elfes ou les nains. Les terres d’Eltara sont dirigées par le roi Xélos qui a renversé les parents de notre héroïne pour s’accaparer du pouvoir. Les souvenirs des humains quant à l’existence des ewens ont été effacés. Au fil du récit, nous en apprenons plus ce monde, son passé, son présent et les raisons qui font que Xélos a tant de pouvoir et désire éliminer Yukirin. Seulement des mystères restent en suspens et la fin est tout bonnement renversante (dans tout les sens du terme).
La plume de l’auteur est prenante du début à la fin et précise dans les détails. Je n’ai eu aucune difficulté à me plonger dans le texte et à aucun moment je ne me suis sentie perdue dans cet univers monté de toutes pièces ou noyée par les informations. L’action présente tout le long du récit est très entraînante. On ne s’ennuie pas. Ajoutons à cela une touche de romance (assez mimi et innocente) que j’espère plus intense par la suite, et on passe une excellente lecture.
Pour conclure, j’ai eu un coup de cœur pour ce premier tome. Je me suis régalée et j’ai hâte de découvrir la suite. On perçoit sans difficulté le travail fourni et l’imagination intense de l’auteur. Un pur plaisir !
Extrait
- Qu’est-ce que tu fiches ici, sale petite humaine ?
Yukirin sursauta violemment, se releva d’un bond et fit face à une montagne grise de muscles et de crocs. Son souffle s’étrangla dans sa gorge. Un asura !
Pétrifiée, elle le détailla d’un air paniqué. Sa bouche s’assécha. Il était plus grand que ceux auxquels elle avait déjà eu affaire. Il la dépassait largement de deux têtes. Deux canines lui ressortaient de la bouche. Ses arcades sourcilières étaient très prononcées, et faisaient paraître ses yeux noirs beaucoup plus petits qu’ils ne l’étaient en réalité. Sa peau grise étaient couverte de vilaines cicatrices. Des brassards de cuir noir s’enroulaient autour des muscles puissants de ses bras, qui faisaient la taille des cuisses de la jeune fille. Ses vêtements étaient également faits de cuir noir, dur et inflexible. Son crâne rasé laissait voir l’extrémité de ses oreilles pointues et les tatouages tribaux qui partaient de son front et dévalaient son cou de taureau. L’énorme hache de guerre qu’il portait dépassait de son dos de manière plus que menaçante.
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