Terre de Brume

TITRE : Terre de Brume

Tome 1 – La sanctuaire des Dieux

AUTEUR : Cindy VAN WILDER

EDITIONS : Rageot

Résumé

Après un grand bouleversement, la Terre est envahie par la brume. Héra vit dans le sanctuaire des prêtres de l'Eau, où elle apprend à devenir guerrière et à maîtriser sa magie. Un jour, elle rencontre Intissar, venue du sanctuaire du Feu pour leur annoncer une terrible nouvelle : une vague de brume peuplée de monstres arrive droit sur la Terre. Les deux jeunes femmes vont s'unir pour contrer cet ennemi commun.

Mon avis

J’ai acquis ce roman lors d’une Masse Critique sur Babelio. Ayant déjà lu des textes de l’auteur, j’étais curieuse de découvrir cette nouveauté.

Terre de Brume m’est apparu comme étant du fantastique et du dystopique. Fantastique car la magie est présente en la manipulation des éléments tels que l’eau et le feu (principalement) et Dystopie par le fait que l’intrigue se déroule des années après une catastrophe ayant provoqué une destruction quasi-totale du monde tel qu’il était connu. Dorénavant, les survivants se regroupent dans des sanctuaires gérés par des prêtres de l’eau ou du feu alors qu’une brume mortelle recouvre la quasi-totalité du monde. Cette brume est créée avec la manipulation de la magie…

Dans le prologue, l’auteur nous plonge dans une mission étrange et nous présente celle qui deviendra l’une des protagonistes principales, Héra. Puis, nous passons à plusieurs années après (et au fil de la lecture, on est en mode « sablier » en guise de repaire dans le temps) quand une brume étrange s’approche d’un temple du feu. Intissar, l’une des sœurs du feu, a la capacité de pouvoir communiquer avec les revenants en plus de pouvoir manipuler le feu grâce à une matière : l’Eclatante. La jeune femme se rend compte du danger qu’elle représente et décide, contre l’avis de ses ainées, de se rendre à l’aqueduc afin d’avertir les prêtresses et prêtres de l’eau du danger qui leur fonce droit dessus. Ainsi, elle fera la connaissance de Héra et ensemble, elles devront surmonter bien des batailles et des pertes.

L’univers de cette nouvelle série est intéressant. Au début de chaque chapitre, nous avons des extraits d’ouvrages sortant du récit et par conséquent de l’imagination de l’auteure. J’ai retrouvé beaucoup de rappels à la mythologie grecque antique tant sur les noms des lieux que de certains personnages. Ce monde devenu invivable depuis une grande catastrophe qui a libéré la brume cumulée par les prêtres et prêtresses lors de l’utilisation de leurs dons, m’a fait penser au revers que pourrait prendre l’humanité de nos jours avec la pollution. Dans ce texte, c’est une sorte de pollution qui n’a pas pu être contrôlée qui a tout détruit sur son passage et tué tout être vivant. Seuls quelques lieux, protégés par les prêtres et leur magie, sont saufs. Seulement l’eau et la nourriture demeurent un problème de taille…

Les personnages pourraient être plus intrigants, seulement, je n’ai pas réussi à m’attacher. J’ignore exactement pourquoi… Est-ce parce que j’ai eu du mal à les cerner ? Apercevoir leurs sentiments ? Héra et Intissar se lient d’amitié assez rapidement, après avoir combattues côte à côte. Puis Héra perd ses repères avec les décès de certains personnages. Il est vrai que là-dessus, l’auteur ne prend pas de pincettes et les épreuves sont dures ! On passe d’un point de vue à l’autre avec aisance. Pourtant, après avoir terminée ma lecture, j’ai fait le constat que ce roman serait particulièrement plaisant pour les adolescents. La plume, les situations et les personnages correspondent plus à ce type de lectorat. 

Pour conclure, Terre de brume propose un univers intéressant avec des références mythologiques recherchées. Je conseille cet ouvrage pour les adolescents qui sauront s’identifier aux héroïnes avec plus de facilité que moi. J’ai trouvé ma lecture agréable, mais il me manquait un petit quelque chose pour vraiment l’apprécier à sa juste valeur.

Extrait

Jamais je ne me suis sentie aussi impuissante. 

Seule, faite prisonnière et ma magie neutralisée par ce cercle azur qui me tient. Par réflexe, j’essaie de glisser ma main vers le sac d’Eclatante, mais l’apprentie qui me surveille le voit aussitôt.

- N’y pense même pas !

Et de me tordre le bras en arrière, m’arrachant un cri de douleur. La corde qu’elle noue autour de mes poignets blesse bien davantage que ma peau – c’est toute ma fierté de Sœur de Feu qui est mise à mal. Alors que ma geôlière – Héra, si j’ai bien compris son nom – me pousse en avant, je songe avec amertume à mes actions passées.

Aux paroles de Maïlyne.

Pourquoi ne l’ai-je pas crue ? Pourquoi ai-je fait la sourde oreille ? Dire que je pensais, par ce geste, prévenir une catastrophe et sauver la peau de ces prêtres arrogants… Je baisse la tête, honteuse.