vendredi 26 juillet 2019

Le dernier métro pour Artala

TITRE : Le dernier métro pour Artala
AUTEUR : Ena FITZBEL
EDITIONS : Sharon Kena


Résumé


Dans le lointain pays d’Artala, les nobles sont dotés de la jeunesse éternelle. L’on raconte qu’Érato, leur impétueuse reine, use de magie pour la leur procurer. Mais la réalité est tout autre…
Le jour où son secret est mis en péril, Érato décide de faire appel à Orfef, un ancien lieutenant de sa garde personnelle, banni quelques années plus tôt. Pour aller le trouver aux confins du royaume, elle s’adresse au meilleur ami de celui-ci, Silas, son chef des armées.
Le voyage serait bien plus simple pour Silas s’il n’était pas accompagné du premier lieutenant d’Érato, la piquante Nausicaa, qui l’attire plus que de raison. Laissez-vous entraîner dans un tourbillon d’action et de sentiments sur fond de fantasy.
Le dernier métro pour Artala vous attend !

Mon avis


J’ai eu l’occasion de lire Le dernier métro pour Artala lors du Lucky Day organisé toutes les semaines par la maison d’éditions sur FB. J’avais toujours intrigué par le titre et la couverture qui me paraissait contradictoire. Et ma curiosité fut assouvie.

Ce récit m’a fait pensé au départ à du fantasy. Mais je dois dire qu’à la fin de ma lecture, j’opterais plus pour du fantastique simple. Artala est un royaume dirigé par la reine Érato. Cette dernière est au pouvoir depuis des dizaines d’années et ne prend pas une ride comme la majorité de sa cour. Elle doit ceci à un élixir de jouvence. Mais le Protonodos qui lui permet d’accéder à cet élixir se referme. Elle va faire appel à son chef des armées, Silas, afin qu’il convainc son ami Orfef de revenir au château pour régler ce problème. En échange, la Reine promet à Silas de guérir son fils unique atteint d’une maladie mortelle. Dans cette quête, Silas sera accompagné d’un lieutenant de la garde, la belle Nausicaa.

L’auteur a crée un monde basé sur la mythologie des dieux grecs mais on ne l’apprend que bien plus tard et de façon un peu brute. En fait seuls les chevaux ailés donnaient un indice de ceci et ce n’est que vers la fin que j’y aie pensé. Ce monde vit en parallèle au nôtre mais lors d’une époque antérieure : celle de la prise du pouvoir par Hitler en 1933. D’ailleurs tout ceci n’est pas dit franchement mais sous-entendu… C’est ce qui m’a fait basculer vers un récit fantastique plus que fantasy. J’avoue que le concept de la société secrète dans notre monde dans le but de protéger et de cacher le monde d’Artala est une très bonne idée !

Concernant les personnages. Je ne cacherai pas mon mépris pour la reine Érato. Elle est exécrable ! Silas est un personnage attachant, brut de décoffrage. Il ne cache pas ses sentiments. C’est un père absent mais aimant ! Et quand il aime, il est prêt à tout. Orfef est plus secret. C’est un homme au lourd passé et blessé dans son cœur. D’ailleurs Nausicaa ne le nomme pas pour rien Cœur mou ! Pourtant, pour son ami, il accepte ce qu’il s’est toujours refusé de faire : aider la Reine. Nausicaa m’a donné plus à réfléchir. J’ai eu du mal à la comprendre ! Elle est hautaine, imbue d’elle-même, elle refuse de se passer de son élixir, elle se joue des sentiments et prend plaisir à rabaisser Silas et Orfef. Mais, à côté de ça, elle se donne à eux, offrant son corps à leurs caresses… et ce dès le départ avec Silas (d’ailleurs ça m’a plus que surprise). Ce trio amoureux m’a parfois agacé ! Au final, l’auteur a trouvé une solution (une solution qui m’a fait penser à une des Sœurs de la Lune, saga du même nom).

Cette lecture a été curieuse et mitigée. J’ai apprécié la plume de l’auteur mais j’aurais aimé avoir plus de détails, plus d’indices sur l’origine de la mythologie grecque. C’est ce qui m’a manqué. Même si Nausicaa a évolué durant le récit, j’ai toujours autant du mal à la cerner. Mais ça, on n’y peut rien. C’est comme dans la vie de tous les jours, il y a des gens avec qui ça passe et d’autres non !
J’ai découvert la plume d’Ena Fitzbel et je serais curieuse de la lire dans un autre registre.

Extrait 


Tandis que les deux femmes se tiennent l’une en face de l’autre, ignorant sa présence, Silas en profite pour les observer. Nausicaa dépasse Érato d’une tête. La blancheur de leur peau offre un contraste saisissant avec la blondeur de la reine et la noirceur des chevaux de son lieutenant. Ainsi que le veut la mode à la cour, elles sont toutes deux coiffées d’une longue tresse qui tombe sur le côté droit.
Depuis le bas de l’estrade, le général distingue deux visages identiquement beaux et froids ; figés dans le temps par la magie d’Érato, ils rayonnent de jeunesse. Plus que tout, il exècre cette cour des privilèges où la santé et la longévité sont l’apanage de la reine et de l’aristocratie. Orfef en bénéficiait lui aussi, du temps où il appartenait à cette élite. Silas n’est pas de noble naissance. Il est simplement fils et petit-fils de militaire. Mais même s’il avait eu accès à la potion miraculeuse de la reine, il n’aurait jamais accepté d’en prendre.

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