TITRE : À quatre doses de la mort
AUTEUR : Gilles MILO-VACERI
EDITIONS : Nelson District
Résumé
En randonnée dans les grandioses paysages corses, tout bascule. Un cri dans la nuit. Marc Risolini ne peut éviter l'accident. Et Claire va mourir s'il ne se dépêche pas.Au même moment, les diamants de la célèbre famille de Chazel ne sont plus une rumeur, ils sont devenus un butin.Et alors qu'il court à perdre haleine dans le maquis, Marc va devoir faire face à un autre genre de danger, mêlé à un groupe hétéroclite : Luigi, Albert, Cendrine, Estelle... Une longue course, alors que Claire n'est qu'à quatre doses de la mort.
Mon avis
J’ai ce texte dans ma liseuse depuis quelques temps déjà. Et les éditions Nelson District ont malheureusement fermées leurs portes. Toutefois, pour ceux qui désirent le découvrir, sachez que les éditions du 38 l’ont repris et, connaissant l’auteur, sûrement bien amélioré.
La Corse. Gilles Milo-Vacéri nous plonge dans un polar se déroulant sur l’île de beauté. Marc Risolini a toujours promis à sa jeune sœur, Claire, de l’amener en randonnée sur le GR20. Chose promise, chose due. La fratrie quitte la maison familiale et leurs parents avec leurs sacs à dos. Seulement, Marc doit annoncer une vérité à Claire qui la chamboulera et la jeune femme sera victime d’une chute grave. Son frère partira dans le maquis à la recherche d’aide, mais il tombera sur deux braqueurs, Luigi et Albert, et deux femmes, Cendrine et Estelle, qui deviendront des otages Dès lors, une course contre la montre s’engage. Marc doit trouver une solution pour se libérer, sans toutefois, mettre en danger Estelle, sa compagne de mésaventure. Un lien fort va lier les deux jeunes gens qui s’entraideront.
J’ai lu beaucoup de livres de Gilles et ce texte datant de 2014 est un témoin de l’évolution de sa plume sur ces quatre dernières années. Il n’y a pas à dire, cet auteur possède un talent naturel. A quatre doses de la mort est un récit intense et trop court (comme toujours quand je lis du Gilles Milo-Vacéri). C’est polar démontrant la force d’un lien fraternel, la naissance de sentiments, et l’importance de l’honneur (surtout corse). Les personnages sont typiques. Marc est un militaire faisant parti des commandos de la marine (souvent nous avons des militaires dans les textes de Gilles). Claire est une jeune femme de 17 ans, en pleine crise de l’adolescence, qui fait les quatre cents coups et qui a en plus quelques soucis de santé. Estelle arrive un peu plus tard dans le texte, un peu par hasard, et la jolie jeune femme n’a pas de chance de tomber sur Luigi et Albert qui viennent de dévaliser une famille de bijoutiers réputés de l’île et de kidnapper leur fille unique, Cendrine, qui cache bien son jeu… Tous ont un rôle, tous ont un but. Souvent, nous, lecteurs, avons du mal à ne pas détester les « méchants ». Et cette fois-ci, j’ai rapidement eu un attachement pour Luigi, le corse. En fait, j’ai beaucoup apprécié ce personnage qui se dévoile autrement avec un honneur admirable. Nous suivons une double intrigue : le vol des bijoux et la fuite des bandits, et la course contre la montre pour sauver Claire.
Pour conclure, j’ai passé un très bon moment avec cette lecture. Il y a tous les ingrédients pour un bon polar et je ne peux que conseiller de se plonger dans l’un des textes de Gilles Milo-Vacéri.
Extrait
Le silence devenait inquiétant. Il examina le sol à la lumière de la torche, mais trop caillouteux il était vierge de traces. Désorienté, Marc tourna plusieurs fois sur lui-même, hurlant le prénom de sa sœur dans toutes les directions.
Et puis, ce fut la catastrophe.
Il entendit comme un éboulement de pierres qui résonna assez fort et un cri de terreur qui lui glaça le sang. C’était sa voix.
- Oh non, c’est pas vrai…
Il avait repéré l’origine du cri et courut à perdre haleine, ne cherchant plus à éviter les cailloux qui le faisaient trébucher ou les branches basses qui griffaient son visage et ses jambes. C’était un bosquet d’épineux assez fourni et grâce à sa torche, il put éviter le pire. Devant lui, le pinceau lumineux n’éclaira brusquement plus rien que du noir. Il s’immobilisa à temps.
Marc était devant un précipice et il essaya de garder son calme. Son esprit n’était plus qu’affolement, culpabilité et colère. Il tomba à genoux.
- Claire ? CLAIRE ? TU ES LÀ ?!
L’écho, le silence, le vide. Plus rien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un petit mot ?