TITRE : Demain j’arrête !
AUTEUR : Gilles LEGARDINIER
EDITIONS : Fleuve Noir / Pocket
Résumé
Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ? Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu – obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier... Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?
Mon avis
Je ne cessais de lire des éloges sur ce roman de Gilles Legardinier et puis ce petit chat avec ce bonnet péruvien est bien marrant ! D’ailleurs c’est un très joli clin d’œil au récit.
Je dois avouer que le début de ma lecture a été laborieux. Je n’ai réussi à accrocher qu’après le premier quart du roman… Avec le recul, je pense simplement que cela a été dû au fait que je ne lisais pas beaucoup de pages à la fois. Puis un jour, j’ai pris le temps et là j’ai avalé la quasi-totalité de l’ouvrage.
Au final je me suis attachée à Julie, sa maladresse, sa curiosité et ses plans tellement gros qu’ils fonctionnent. Son désir de rencontre avec son mystérieux voisin l’amène dans des situations cocasses. On dirait qu’avec toute cette histoire, elle fait une très grosse remise en question. Elle change de boulot, se rapproche de sa vieille voisine, prend des initiatives et se cache derrière le masque de détective afin de savoir ce que cache le beau Ric. Lors de ses premières conclusions, j’étais perplexe : encore une potiche qui ne voit que le pire ! Mais au final, elle n’avait pas si tort. Sous le comique, c’est une histoire plus dramatique qui se cache.
Les personnages secondaires sont très sympas aussi. Bon, je me suis un peu perdue au milieu de toutes les copines : qui se marrie à un australien, qui s’est faîte refaire les seins, qui a une liaison avec un homme marié, qui fait une dépression… Mais j’ai aimé la simplicité et le côté persévérant de Xavier, le caractère de Mme Bergerot, la gentillesse de Mme Roudan, et Sophie, la meilleure amie prête à entrer dans toutes les combines.
J’ai été très surprise par l’écriture de Gilles Legardinier qui a mit sa plume au service d’une héroïne. C’est simple, marrant et entraînant ! Cet auteur a dû être une femme dans une vie antérieure ! Quelques fois j’ai trouvé les prises de conscience et la description de l’état d’esprit de Julie un peu longues. Ça pourrait entraîner le lecteur à survoler certains paragraphes…
Au final, malgré un début laborieux, j’ai apprécié cette lecture. Je dois dire que la fin n’y est pas pour rien. J’ai apprécié le sérieux de la situation comme les moments comiques. Le bon mélange des deux donne un équilibre au récit.
Extrait
Mais Ricardo Patatras, c’est quand même autre chose. Ça sonne grand, ça sonne fort, comme le nom d’un aventurier argentin qui défend la cause des ourangs-outans, comme le patronyme de l’inventeur de la torréfaction en haute altitude, ou comme le nom d’un grand magicien espagnol qui s’est exilé parce qu’il a embroché sa partenaire avec ses épées et qu’il ne s’en est jamais remis car il en était secrètement amoureux. Ce simple nom raconte beaucoup de choses, mais pas un banal voisin d’immeuble. Et là, tout à coup, sous ma douche, je me suis découvert un nouveau but dans la vie : savoir à quoi il ressemblait. J’ai coupé l’eau et j’ai attrapé la serviette. C’est alors que j’ai entendu des pas dans la cage d’escalier. Je me suis précipitée pour aller voir par l’œilleton si ce n’était pas lui qui montait. J’ai démarré comme une folle et j’ai glissé. Si j’aimais les jeux de mots faciles, j’aurais pu dire « patatras », mais c’était plutôt « badaboum ». Je me suis retrouvée nue sur le sol, étalée de tout mon long et traversée de douleurs indicibles. Quelle abrutie ! Je n’avais même jamais vu ce type et déjà, il me faisait faire un truc stupide. C’était la première fois. Ce n’était ni la dernière, ni la pire.
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