TITRE : Créatures, Chimères et Châtiments
AUTEUR : Florence COCHET
EDITIONS : Boz’Dodor
Résumé
Partout sur la planète, des jeunes femmes tentent d’échapper à de ténébreux assaillants, des vampires cèdent à leurs obsessions sensuelles, des cambrioleurs s’introduisent dans d’imprenables cités. Ailleurs, des créatures traversent l’univers pour trouver le salut, et d’autres exaucent les vœux…
Accompagnez ces êtres étranges, passionnés ou tourmentés dans leur quête existentielle, entre chimères et châtiments, mais gardez à l’esprit que le monstre n’est pas toujours celui que l’on croit.
En 9 nouvelles allant du fantastique au steampunk en passant par l’anticipation, Florence Cochet entraîne le lecteur dans un voyage dépaysant dont il ne sortira pas indemne.
Mon avis
Tout d’abord, merci aux Editions Boz’Dodor pour ce Service Presse qui m’a posé quelques soucis puisque j’ai eu des problèmes pour ouvrir le fichier (Merci Calendhiel pour tes compétences en informatique). Bref, après moult péripéties, j’ai enfin pu me plonger dans ce recueil de nouvelles fantastiques qui ont pour particularité d’avoir toutes été écrites par la même auteure.
Tout d'abord, bravo pour l'illustration de la couverture que je trouve parfaite pour ce recueil. Il en dégage du mystère, de la noirceur et de la beauté ! Lors de ma lecture, j’ai totalement été envoûtée par certains récits et moins par d’autres. Quatre figurent parmi mes favorites. Par là j’entends que j’ai eu la capacité d’en imaginer un avant et un après. En général c’est comme ça que je fonctionne avec les nouvelles.
Dans les profondeurs est la première nouvelle de ce recueil et ce fut une lecture palpitante. J’ai adoré le concept de cette revisite de la Petite Sirène… Difficile d’en dire plus sans tout raconter mais je crois que c’est ma préférée !
Sous le dôme m’a intrigué ! En peu de pages, l’auteur a réussi à donner à son personnage, David, une personnalité attachante car naïve, mais pas une naïveté énervante !
A corps perdu est une nouvelle fantastique certes mais également reposant sur un fait d’actualité : les femmes battues, soumises et humiliées par leurs époux ! On imagine une fin où Ève trouve enfin le bonheur mais les créatures peuplant cette nouvelle sont-elles réellement bonnes ?
Enfin, vint Oceanica qui est la dernière nouvelle de ce roman et qui est un très beau clin d’œil à Jules Vernes et à ces ouvrages magnifiques qui ont fait rêver de nombreux lecteurs !
Chaque nouvelle de cet ouvrage a un thème particulier, un univers différent et une morale à retenir. On peut ainsi retrouver la fin de vie accompagnée, la beauté éternelle, des leçons de vie (bien réfléchir avant de faire un vœu), l’amour et ses extrêmes, etc… Je n'ai rien à redire sur la plume de l'auteur, elle sait nous embarquer dans son univers et connait parfaitement son sujet. J’ai passé une bonne lecture, parfois trop courte pour certains récits, comme ça l’est souvent lorsqu’on est plongé dans un univers qui plait !
Extrait de Dans les profondeurs
Je ne m’inquiète pas Jonathan. Je ne m’inquiète plus. Soit je réussis à redevenir celle que j’étais avant de t’offrir ma vie, soit je meurs. Et ce ne sera pas de ta main.
L’anfractuosité m’attend. Je commence par ôter ma ceinture de plombs et mes palmes. Aussitôt, je flotte contre le plafond. C’est maintenant que tout va se jouer. Je dois abandonner les reliquats du monde des humains sans me noyer. Je vide mon gilet de stabilisation, puis m’en libère. Mon bloc de plongée tombe au fond. Mon visage crève la surface de la poche d’air. Je respire dans un minuscule espace. L’angoisse serre ma gorge. Deuxième étape, me débarrasser du masque et de la combinaison. Je descends la fermeture éclair, m’extirpe du néoprène comme un papillon de sa chrysalide, puis de mon bikini orné de fleurs d’hibiscus. Mon alliance semée de diamants les rejoint. Je suis aussi nue que le jour de ma naissance et la même mer m’étreint. D’un geste, je dénoue ma chevelure qui se déploie, tentaculaire. Elle ne séchera plus jamais.
Maintenant, c’est à mon corps de jouer. A-t-il oublié ce qu’il était ? Acceptera-t-il de la redevenir, bien que je ne sois pas certaine de le souhaiter ? Il n’y a aucun moyen de le savoir : je dois me noyer. Mon cœur cogne contre les côtes. Ma dernière chance.
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