TITRE : La Curiosité
AUTEUR : Stephen KIERNAN
EDITIONS : France Loisirs
Résumé
Projet Lazaez: ressusciter les morts.
Quelle surprise pour Kate Philo et ses coéquipiers lorsqu'ils trouvent, au cours d'une mission scientifique dans l'océan Arctique, un corps conservé dans la glace puisque plus d'un siècle. L'homme d'abord baptisé "Franck" puis plus sobrement "Sujet Numéro Un", est ramené à la vie grâce à une technique révolutionnaire - jusqu'alors testée sur des sardines et autres petites créatures marines.
"Sujet Numéro Un" s'appelle en réalité Jeremiah Rice.
Né en 1868, marié, père d'une fillette, il était juge dans la petite ville de Lynn, non loin de Boston. Il aimait le Base-ball et les livres. Il a perdu la vie - sa première - en 1906, lors d'une expédition vers le pôle Nord.
Tandis que la presse s'emballe, Jeremiah, soutenu par Kate, dont il va peu à peu se rapprocher, découvre avec stupeur l'Amérique des années 2000. Il ne sait pas encore que ses jours sont comptés...
Quelle surprise pour Kate Philo et ses coéquipiers lorsqu'ils trouvent, au cours d'une mission scientifique dans l'océan Arctique, un corps conservé dans la glace puisque plus d'un siècle. L'homme d'abord baptisé "Franck" puis plus sobrement "Sujet Numéro Un", est ramené à la vie grâce à une technique révolutionnaire - jusqu'alors testée sur des sardines et autres petites créatures marines.
"Sujet Numéro Un" s'appelle en réalité Jeremiah Rice.
Né en 1868, marié, père d'une fillette, il était juge dans la petite ville de Lynn, non loin de Boston. Il aimait le Base-ball et les livres. Il a perdu la vie - sa première - en 1906, lors d'une expédition vers le pôle Nord.
Tandis que la presse s'emballe, Jeremiah, soutenu par Kate, dont il va peu à peu se rapprocher, découvre avec stupeur l'Amérique des années 2000. Il ne sait pas encore que ses jours sont comptés...
Mon avis
La Curiosité est un roman que j’ai acheté chez France Loisirs lors d’une commande trimestrielle où, il fallait l’avouer, pas grand-chose ne m’intéressait. En lisant le résumé, j’ai immédiatement pensé au film avec Louis de Funes, Hibernatus. Je ris toujours en le regardant, même maintenant. Toutefois, ce roman n’a rien de très marrant.
Je peux déjà vous avouer que j’ai eu du mal à me plonger dans la lecture et j’ai même survolé quelques passages trop ennuyeux pour moi : notamment des descriptions ou explications scientifiques. L’auteur a fait le choix de traiter ce récit par le biais de quatre narrateur : Kate Philo, une scientifique, Daniel Dixon, journaliste, Erastus Carthage, responsable du projet Lazare, et enfin, Jeremiah Rice, juge du début du XXème siècle alias « Sujet Numéro 1 ».
Le récit débute avec Kate qui est en exploration afin de découvrir des icebergs dans l’océan Arctique possédant des veines de glace primaire. Lors de l’une de ses plongées, elle découvrira un homme conservé dans la glace. Dès lors, le désir de ramener à la vie ce spécimen incroyable devint inévitable pour la horde de scientifique sous la houlette de Carthage. L’expérience réussie, Kate va rapidement abandonner son esprit scientifique pour laisser parler son côté humain et ses sentiments. Le « sujet numéro 1 » est en fait Jeremiah, un juge parti en exploration et qui avait disparu en mer en 1907.
Durant la lecture, je suis passée de Kate et ses désirs d’aider au mieux Jeremiah, à Dixon le journaliste qui cherche à se faire un nom ou encore à Carthage qui a l’habitude de parler de lui à la seconde personne du pluriel, signalant ainsi son mépris pour l’humain et le piédestal sur lequel il croit être posé. Bref, si Carthage m’a paru imbu et d’une ignominie incommensurable, Dixon m’a paru fourbe et, durant la quasi-totalité de ma lecture, inintéressant. Personnellement, sans son point de vue, l’intrigue n’aurait pas perdu grand-chose. Le journaliste ne se révèle qu’à la fin. Enfin, vient le point de vue très intéressant de Jeremiah notamment sur notre monde actuel après 110 ans d’absence et la foule de sentiments qui se réveille au fur et à mesure. J’ai apprécié son langage plus soutenu et par conséquent plus typique de l’époque. À vrai dire, les seuls moments réellement humains du roman concernent les chapitres consacrés à Jeremiah et à Kate (mais à partir d’un bon quart du livre).
J’ai un avis très mitigé sur ce livre. D’un côté, je trouve très intéressant ce récit d’homme congelé qu’on réussit à réanimer et l’évolution de ce dernier. Il en est de même sur la façon dont l’intrigue est menée avec des sentiments humains pour certains personnages et d’autres très froids et obsédés par leurs réussites. Mais d’une autre part, le fait d’avoir quatre narrateurs m’a dérangé. J’aurais peut-être plus apprécié un narrateur externe car avec un récit à la première personne, on ne pourrait pas tout comprendre et mettre en avant. J’ajouterais que certains passages sont longs et m’ont ennuyée.
Pour conclure, je n’ai pas été emballée par la façon dont le récit est présenté. Néanmoins, l’intrigue, l’histoire en elle-même est assez captivante.
Extrait
Bientôt, pourtant, mon attention s’est concentrée sur la jeune femme qui s’occupait de notre file d’attente. Elle utilisait une machine qui ressemblait à une caisse enregistreuse, mais eu lieu de tinter en affichant le prix, celle-ci émettait un bip et finissait par produire une étroite bande de papier imprimé. La demoiselle ne faisait certes aucun effort pour dissimuler l’ennui profond que lui inspirait sa tâche, néanmoins elle l’exécutait avec la célérité d’un derviche. Un individu corpulent, derrière la caisse, empaquetait tant bien que mal les achats des clients, incapable de suivre le rythme. Mais plus encore sa compétence, c’est l’anneau que la jeune femme avait dans le nez qui me fascinait. Appartenait-elle à quelque tribu pygmée ? Elle en avait un autre qui lui perçait le sourcil droit. Hmm. J’ai peine à imaginer souffrance plus pénible, pourtant, de toute évidence, elle y était insensible. Lorsque nous sommes arrivés à sa hauteur, j’ai constaté qu’elle avait également trois anneaux à chaque oreille. Et quand elle a ouvert la bouche pour annoncer au Dr Philo le montant de ses emplettes, je ne sais pas ce qui m’a le plus affecté : le prix exigé pour notre petit sac de marchandises ou la vision de la langue de notre caissière, où s’empalait une tige d’acier.
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