Les soeurs Essex, Tome 1 et 2

TITRE : Les sœurs Essex

Tome 1 – Le destin de quatre sœurs

Tome 2 – Embrasse-moi, Annabelle

AUTEUR : Eloisa JAMES

EDITIONS : J’ai lu, pour elle

 

Résumé

Tome 1 - Le destin de quatre soeurs

"Bien sûr que j'accepte d'être le tuteur de vos filles !" avait dit le généreux duc de Holbrook au vicomte de Brydone. Or, ce dernier décède suite à une chute de cheval, et voici donc le duc responsable de quatre petites Écossaises désargentées. Lui qui s'attendait à des fillettes voit -ô surprise !- quatre belles jeunes filles se présenter chez lui. Ce n'est pas tout de les recueillir, il va falloir les marier, et au plus vite. Malgré toute sa bonne volonté, le duc est vite dépassé par les événements. Aussi la raisonnable Tess Essex décide-t-elle de se dévouer. N'est-elle pas l'aînée ? C'est à elle de donner l'exemple et donc d'épouser le comte de Mayne qui lui fait l'honneur de demander sa main. Mais réussira-t-elle à oublier les baisers du sulfureux Lucius Felton ?

Tome 2 - Embrasse-moi, Annabelle

De son enfance désargentée en Ecosse, Annabelle Essex n'a gardé que de mauvais souvenirs.

Elle s'est bien juré de ne jamais y retourner et, à vingt-deux ans, elle est disposée à épouser n'importe quel aristocrate, pourvu qu'il soit riche. Quand sa route croise celle du comte d'Ardmore, son coeur palpite. Car il est très séduisant, ce rude Highlander venu chercher à Londres l'héritière dont la dot lui permettra d'entretenir son domaine. Qui plus est, il embrasse divinement. Cependant il n'a que sa bonne mine à lui offrir, aussi refuse-t-elle de lui accorder sa main.

Mais le destin joue parfois des tours pendables. Sa réputation compromise, Annabelle se retrouve en route vers l'Ecosse en compagnie de celui que tout le monde prend désormais pour son mari et qui n'a pas renoncé à se faire aimer d'elle

Mon avis

Toujours dans ma période romance historique, j’ai découvert les deux premiers tomes des sœurs Essex d’Eloisa James dont je connaissais déjà la plume avec l’intégrale de Il était une fois. J’ai vite été prise par les quatre sœurs et leurs histoires de cœur. 

Lorsque Raphaël, le duc de Holbrook, reçoit ses pupilles écossaises ayant perdu leur père, il s’attendait à voir arriver des fillettes désirant jouer à la poupée. Seulement, ce sont quatre jeunes demoiselles dont trois sont en âge de se marier qui débarquent. L’ainée Tess semble la plus sage et décide d’accepter la demande en mariage d’un vieil ami du duc, le comte de Mayne, toujours célibataire. La seconde, Annabelle, ne rêve que d’un mariage qui lui fera profiter d’un titre et surtout de richesses. Hors de questions d’épouser un homme sans fortune et qu’importe son âge ! Imogène, la troisième, a déjà tout planifié. Amoureuse depuis longtemps de lord Maitland, elle mettra tout en œuvre pour parvenir à ses fins même si ce dernier est fiancé. Enfin, la plus jeune, Joséphine est encore bien jeune pour penser au mariage et préfèrera les études. Les quatre sœurs n’ont en guise de dots que des chevaux de course, unique richesse léguée par leur père qui a liquidé la fortune familiale.

Dans ce premier tome, nous verrons deux idylles naitre. Tess a accepté d’épouser le comte de Mayne, mais elle est subjuguée par Lucius Felton, un homme d’affaires très riche et peu avenant, ami proche de Raphaël. Pourtant, ce dernier ne cesse de penser à la belle écossaise et ne peut se faire à l’idée qu’elle épouse son ami. En parallèle, Imogène vit sur un petit nuage. Son tuteur a pour voisin lord Maitland qui encore avec sa mère. Ce dernier est un passionné des chevaux de course, tout comme le défunt père des demoiselles, et perd énormément d’argent lors de paris et d’achats de bêtes pour son écurie. Heureusement, sa mère veille aux comptes et espèrent qu’en épousant la fiancée qu’elle lui a choisi, il s’assagisse. 

J’avoue qu’au début j’ai eu du mal à entrer dans le texte qui est bien différent de Noblesse oblige, ma précédente lecture. Les sœurs sont loin d’être prudes. Elles ont du caractère. J’ai beaucoup apprécié Tess qui est la plus posée de toutes. Imogène est d’une naïveté affligeante, pourtant elle peut être surprenante. Quant à Annabelle, elle sait ce qu’elle veut et on perçoit sa détermination sans faille. Niveau intrigue, il n’y a guère de surprise. C’est une romance historique qui se laisse lire pour un moment de détente.

Dans le second tome, on se concentre plus sur Annabelle, même si Imogène est très présente et en fera voir de toutes les couleurs. La seconde sœur de fratrie a été marquée par son enfance pauvre en Ecosse. Elle a un talent pour les chiffres et, de ce fait, son père lui faisait tenir les comptes. Elle veut vivre dans l’opulence quitte à épouser un vieillard ou un homme de peu de charme et inintéressant. Seulement, une situation imprévue et mettant à mal la réputation de la demoiselle va l’obliger à accepter d’épouser un écossais, le comte d’Ardmore, certes très charmant, mais sans le sou. Enfin, il ne faut pas toujours se fier aux apparences et Annabelle va vite être séduite par Ewan.

J’ai eu plus de facilité et pris un grand plaisir à découvrir ce second tome qui m’a paru plus intense que le premier. J’ai hâte de découvrir ce que nous réserve Imogène et Joséphine.

Extrait du tome 2 – Embrasse-moi, Annabelle

Charles Rosseter semblait décidé à bavarder un moment avec Son Altesse royale. Il n’avait même pas jeté à Annabelle un regard d’excuse, et cela l’agaça un peu. Il savait parfaitement qu’elle attendait sa demande. Etait-ce donc trop espérer que de le voir s’acquitter sans tarder de cette tâche, au lieu d’échanger des futilités avec un prince ventripotent ?

À cet instant de ses réflexions, Rosseter murmura un ordre au petit valet, et le page se dirigea vers elles avec son plateau.

• Je suis de votre avis ! intervint Griselda alors que Bella s’apprêtait à faire une remarque acide. Un prince du sang ne constitue pas une raison suffisante pour faire attendre sa future fiancée. Votre soupirant mérite une leçon.

Annabelle avait justement sous la main le moyen de la lui donner, sans même avoir besoin de se lever. Le comte écossais observait l’affrontement de deux lutteurs non loin de là. Avec son visage volontaire et ses cheveux cuivrés, il semblait sorti tout droit d’une miniature médiévale. Il devrait s’essayer au concours de tir à l’arc, songea-t-elle.