TITRE : Duel
Tome 1 – Des braises sous la cendre
AUTEUR : Maëlle D.
Auto-éditions
Résumé
Le duellisme judiciaire, ce n’est pas pour les femmes !
Il paraît... Mais Heza ne l’entend pas de cette oreille.
Bien décidée à retrouver sa sœur disparue, elle intègre l’Institut et son dangereux cursus de duellisme.
Mais son anonymat s’étiole dès passée la lourde grille de l’enceinte.
Qui est-elle ? Et qui cherche à la tuer ?
Suite à la Collision avec la dimension des Faes, les humains se retrouvent cloitrés dans de gigantesques Forts. Les barons et les Familles de nobles, jouissant de la protection des pyromances, sorcières aux grands pouvoirs, contrôlent les villes fortifiées. Le reste des habitants, lui, est devenu esclave de ses crédits. Littéralement.
Principale distraction pour cette malheureuse population : les duels judiciaires.
Comment une jeune fille, pleine de rêves et d’espoir, peut-elle se hisser à la tête du royaume et devenir, au fil des années et des trahisons, le despote le plus haï de mémoire d’homme ?
Dans ce premier roman mêlant dystopie et fantastique, Maëlle D. nous invite à suivre le parcours d’Heza, de son entrée à l’Institut en classe de duellisme judiciaire jusqu’à sa prise de contrôle du Royaume.
Mon avis
J’ai découvert ce roman sur le site Simplement où des auteurs et des maisons d’éditions proposent des services presses. La couverture et le résumé m’ayant intrigué, j’ai postulé et j’ai pu découvrir un superbe texte de Fantasy.
Dès le prologue, le lecteur est plongé dans quelque chose de très sombre, limite effrayant. La présentation qu’on nous fait d’Heza est très noire. Cependant, ces quelques pages sont très courtes et on se retrouve plongé 21 ans plus tôt et on découvre une jeune femme obstinée qui sait ce qu’elle veut. Heza a dix-huit ans et on assiste à ses débuts au sein d’une école de duellisme judiciaire en compagnie de son ami de toujours Ajit. Néanmoins, le duellisme judiciaire est une formation très dure et les femmes n’y sont pas admises. Heza réussira l’impensable et accédera aux bancs de cette école avec pour instructeur Moran, un ancien grand champion.
L’auteur a crée un univers détaillé dans lequel deux castes vivent : les Gris (le peuple) et les nobles dont les noms de famille sont reconnus de tous. Les jeunes Gris peuvent tenter d’avoir une vie meilleure en intégrant soit une école de duellisme judiciaire (pour les hommes) soit de duellisme artistique (pour les femmes). Les premiers pouvaient être engagés par des familles riches ou des écoles afin de laver leur honneur lors de combats parfois mortels. Les secondes animent ces duels lors de danses langoureuses imitant les postures des combattants.
La présence d’Heza ne sera pas appréciée de tous et la jeune femme devra faire face à des coups très durs et violents. Cependant, elle possède un caractère fort et son désir de retrouver sa sœur lui donne l’énergie nécessaire pour se relever après chaque coup. Le lecteur découvrira les raisons exactes de ce choix d’avenir, la présence d’Ajit, leurs liens. Au fil des pages, elle se fera des alliés fidèles et démontrera ses capacités. En parallèle, on s’aperçoit que l’intrigue est bien plus profonde et que de sombres mystères restent à résoudre. Quant à la fin, elle n’appelle que la suite !
Je remercie sincèrement l’auteur de m’avoir permis de découvrir son texte. La plume est magnifiquement bien maîtrisée, le récit très bien travaillé avec cette intrigue, l’action présente constamment, les liens sentimentaux et un début de romance. Ce fut un pur plaisir et une très belle surprise. Heza m’a travaillé plusieurs jours après la fin de ma lecture ce qui signifie chez moi, un coup de cœur. J’ai hâte de découvrir la suite et les raisons qui ont amené à la situation du prologue.
Extrait
La première journée sembla durer des siècles et j’en ressortis déjà bien amochée. Les entraînements s’étaient concentrés sur l’amélioration de notre endurance, mais force était de constater que ma présence gênait profondément. En effet, certains de mes camarades n’avaient pas pu attendre avant de passer directement aux choses sérieuses.
- Franchement Heza, tu devrais au moins en parler à Moran… me répéta Ajit pour la énième fois.
Je lui lançai un regard amusé, la tête rejetée en arrière et un mouchoir appliqué sur mon nez.
- ‘sois pas con. Ça s’est mieux passé que ce que j’espérais.
Il fit claquer sa langue et me tendit un mouchoir propre, que j’échangeai avec celui imbibé de sang.
- Quand même. Tu devrais le signaler. Ce n’est pas…
- Ajit, le coupai-je avec agacement. J’ai réussi à intégrer la formation grâce à un énorme coup de bol. À ton avis, que feraient-ils si je venais me plaindre le premier jour pour m’être pris quelques prunes, hein ?
Il me fixa, une grimace indécise flottant sur son visage.
- Mademoiselle, commençai-je en prenant une voix masculine. Nous vous avions dit que ce n’était pas pour les femmes. Evidemment qu’on vous frappe, c’est le principe de la formation. Blablabla, duellisme artistique, blablabla.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Un petit mot ?